Retour sur les ondes…

Il est grand temps de réactiver un peu ce blog… A très bientôt pour de nouveaux articles

Alcatel-Lucent, il est encore trop tôt pour rentrer!

Après un nouveau plus bas historique à EUR 1.44 en séance le 24 Octobre 2008, la valeur Alcatel-Lucent semble vouloir rebondir et affiche un gain de plus de 30% en 3 jours. 30% de pas grand chose, cela reste pas grand chose… Je suis toujours baissier sur la valeur depuis la rupture des 8.50 et le chemin est encore long avant que je ne repasse haussier sur la valeur.

Avant toute chose, je tiens à rappeler que ma démarche s’applique uniquement dans une optique de placement à moyen et long terme. Ceux qui font du trading à court ou très court terme ne sont pas concernés. Ils peuvent en ce moment réaliser de belles plus values, mais en prenant de gros risques.

Un ensemble de facteurs doivent rentrer en compte dans la prise de décision. Fondamentalement, je ne suis pas très optimiste pour Alcatel-Lucent. La nouvelle Direction n’apporte pour le moment aucun réel signe de changement, à part des suppressions de postes et des réductions de couts. Ce n’est certainement pas ça qui fera croitre Alcatel-Lucent qui doit par ailleurs faire face à la concurrence acharnée de Huawei. Enfin Alcatel-Lucent ne semble pas encore avoir trouvé de nouveaux créneaux porteurs. Alcatel-Lucent est en bonne voie pour devenir une boite de consultants, de maintenance. Les équipements étant fournis par les autres.

Je vais plutôt m’intéresser à la partie « technique » de la prise de décision. Il ne s’agit pas de se précipiter sur le premier rebond venu. Un retournement s’il doit avoir lieu, devra être confirmé. On identifie un bottom quà postériori, jamais avant. Donc ne pas confondre vitesse et précipitation. Rater 20 ou 30% de hausse sur un bottom n’est pas dramatique dans l’optique d’un placement moyen/long terme.

Un bottom est toujours re-testé. Ce sera alors le moment de se placer, avec un stop de protection. Je viens d’ailleurs de publier un article à ce sujet

Tout d’abord un coup d’œil sur le graph monthly 1997-2008 (cliquer pour une vue plein écran)… Sans appel

La Moyenne Mobile 200 jours (MM200) est – à mon avis – un bon indicateur de tendance moyen/long terme. Sauf pour la période 2004-2008 où la valeur est restée enfermée dans un canal horizontal EUR 8-13. La cassure des 8 a donné un signal clair à la baisse. Depuis le titre navigue (sombre plutôt) sous la MM200.

Les points d’entrée sont marqués – en autres – par un passage à la hausse du titre au dessus de sa MM200. Sur un graph monthly je le rappelle, les variations en daily n’ont que très peu d’impact dans la prise de décision.

Prenons 2 exemples plus précis pour illustrer la méthode:

1) 1998-2000

Après un plus bas à EUR 15 en Octobre 1998. le titre a effectué un rebond sur 25, puis est revenu tester les 20. Ensuite le rebond a été confirmé par un nouveau plus haut + franchissement de la MM200. Au moment du plus bas à EUR 15, personne n’était en mesure d’affirmer si c’était un bottom ou non. Se placer à ce niveau là relève plus de la chance que du placement en Bourse avec un minimum de discipline. Un 2ème point de placement pouvait être considéré après le rebond, une fois que le titre avait retesté les 20, puis rebondit. Mais là encore, le titres restait sous la MM200 et le risque élevé

2) 2002-2004

Configuration similaire au lendemain d’un plus bas historique à EUR 2 en Septembre 2002. A ce moment précis, personne ne savait si le titre allait aller plus bas ou non. Un rebond s’est formé et le titre a franchi sa MM200 plusieurs mois après au niveau des 6.60 en Janvier 2003. Le point d’entrée le moins risqué se situait à ce niveau là. De EUR 2 à 6, cela fait 300% de hausse me direz-vous. En effet… Mais il s’agit ici d’optimiser la prise de risque pour des investisseurs qui n’ont pas le temps de suivre heure par heure, tous les jours, l’évolution du titre. Il y a une multitude de bottom n’ont confirmé et le titre replonge de plus belle.

2008?

La MM200 se situe aux alentours des EUR 3.70. Sous ce niveau, je reste négatif sur la valeur. Le rebond amorcé sur les 1.50 est certes impressionant (à noter une « ile de renversement » en daily) mais les volumes restent relativement faibles. La tendance à court terme est haussière mais encore une fois, il est très risqué de se placer avant tout rebond confirmé. Les plus bas seront à nouveau testés et ces dernières années, Alcatel-Lucent nous a plutôt habitué aux mauvaises surprises.

Je ne fais aucune prédiction; je me contente « juste » de suivre la tendance.

Bourse: Attendre un bottom CONFIRMÉ pour rentrer

Le 23 Octobre dernier, je me posais la question de savoir si c’était le bon moment pour de nouveau acheter des actions. Ma réponse était NON et cela reste valable aujourd’hui et ce malgré les quelques jours de rebond. Je vais tenter d’expliquer, de façon un peu plus technique les raisons qui me poussent à attendre.

Tout d’abord, je tiens à répéter que cette logique est valable uniquement dans une optique de placement à moyen et long terme. Ceux qui font du trading court terme ne sont pas concernés.

Le rebond observé ces derniers jours en a sans doute tenté plus d’uns. Une partie de spéculateurs à court terme qui ont le temps de suivre ça de près et sans doute une partie d’investisseurs (moyen et long terme) qui seront rentrés trop tôt et prennent le risque de se faire plumer une nouvelle fois.

Un rebond doit être impérativement confirmé. Techniquement c’est assez simple à suivre…

Comparaison (technique) 1929-2008

Comparaison purement technique, hors contexte (cliquez sur l’image pour la voir en plein écran)

Le Krach de 1929 est célèbre pour son fameux mois d’octobre. Mais la baisse s’est poursuivi jusqu’en 1933; l’indice Dow Jones passant de 250 à 50 en près de 4 ans! En 2008, nous venons semble-t-il de terminer un cycle de baisse avec un plus bas en clôture le 27 Octobre 2008. Depuis, un rebond semble prendre forme. Tout comme un rebond avait eu lieu après le plus bas du 29 Octobre 1929.

A ce stade, personne n’est en mesure de dire si c’est un vrai bottom ou un simple rebond technique. En conséquence, il ne me parait pas raisonnable de rentrer sur le marché.

Exemple du SP500

A l’aide de l’indice SP500, je vais détailler comment je détermine un point d’entrée (et de sortie). Je prends des graphs en unité de temps « monthly ». J’utilise – entre autres – la moyenne mobile 200 jours. Ci-dessous un graph long terme du SP500 entre 1990 et 2008

1ère condition nécessaire mais non suffisante: La moyenne mobile 200 jours (MM200)

C’est un très bon support dans une tendance haussière et une très bonne résistance dans une tendance baissière. Elle ne fonctionne pas avec tous les indices et toutes les valeurs. Le SP500 étant large et représentatif, il me parait toujours utile de le garder sous le coude. Acheter une valeur doit toujours se faire en regardant le contexte du secteur et plus globalement du marché.

A chaque fois que l’indice croise la MM200 à la hausse, cela constitue un signal d’achat. Inversement à chaque fois que l’indice croise la MM200 à la baisse, cela constitue un signal de vente.

A noter…

Sur le graph j’indique un support oblique long terme (en bleu). J’attache très peu d’importance aux supports obliques. Il se trouve juste que la clôture du mois d’Octobre se trouve sur ce support. Je n’en tire aucune conclusion particulière.

2ème condition nécessaire mais non suffisante: la confirmation du bottom

A l’aide du graph du SP500 en monthly, sur la période 2000-2003., nous verrons qu’un bottom est toujours confirmé (nouveau test de plus bas) et que le point d’entrée le moins risqué se situe après cette confirmation.

Un point de sortie clair était indiqué fin 2000. De fin 2000 à 2002, il y a eu 3 grandes vagues de baisses. Les plus bas de chaque baisse sont notés (1), (2) et (3). Après chaque vague baissière, un rebond. Dans les 2 premiers cas, après le rebond l’indice est reparti plus bas. En (1), certains voulaient sans doute y voir un bottom… Or nous étions loin du compte. Il fallait attendre, sagement que le rebond (3) soit confirmé par: un croisement à la hausse de la MM200 + un nouveau plus haut validé après le rebond.

Les Degrés de Risque

Sur ce graph, j’ai indiqué 3 couleurs qui correspondent au degré de risque.

En rouge, la zone de risque « très élevé ». Après le bottoms (1), (2) ou (3), les spéculateurs et ceux qui font des aller/retour à court terme sont à la fête; c’est un premier point d’entrée que je ne recommande pas dans l’optique d’un placement moyen/long terme. Cette zone à très fort risque nécessite un suivi de tous les instants et une bonne resistance au stress

En orange, la zone de risque « élevé ». Après le bottom et le rebond, le plus bas sont à nouveau testés. C’est à ce moment là qu’un nouveau point d’entrée peut être considéré. Situé en dessous de la MM200, il doit être suivi attentivement.

En vert, la zone de risque « faible ». Après le franchissement à la hausse de la MM200. C’est a mon avis le meilleur point d’entrée, qui optimise autant que le possible le risque.

En 2008, nous venons juste de former un bottom, mais nous sommes encore loin de savoir si le 24 Octobre était une simple pause ou une capitulation. Le contexte est par ailleurs beaucoup plus lourd avec une véritable faillite d’un système. Je rappelle que mes graphs sont en monthly; donc je ne suis pas à quelques jours ou semaines près et le rebond de ces quelques jours me laisse de marbre.

La Bourse ce n’est pas la casino et un minimum de discipline et de contrôle de soi s’imposent. La méthode décrite ci-dessus n’est en aucun la méthode qui vous fera gagner en Bourse. Ce n’est qu’un élément technique dans un ensemble de paramètres d’une chaine de décision complexe. Dans tous les cas, je n’achète pas dans les phases baissières; moyenner à la baisse est une grosse erreur.

Elle pourrait juste illustrer l’adage « Ne pas confondre vitesse et précipitation ». Ce sont juste des paramètres que j’utilise et que je partage avec vous. C’est en partie avec cette méthodologie que je suis passé baissier en Janvier 2008. J’avais posté une analyse avec cette éventualité en Novembre 2007.

Pour aller plus loin…

Un peu plus technique mais simple, les phases de Weinstein sont pleines de bon sens.

Crise Financière – 24 Octobre 2008: Pause ou Capitulation?

C’est indiscutable, nous vivons des moments historiques. Je ne sais pas si l’Histoire se rappellera du « Vendredi 24 Octobre » comme un « Vendredi Noir »; ni si le fond a été touché (personnellement je ne crois pas) mais ce jour là, une partie de la Planète s’est sans doute arrêtée pour regarder tomber les indices. Dans les couloirs de bureaux, un sujet de discussion largement partagé et commenté. Ceux qui le pouvaient gardaient un œil rivé sur les indices et les nouvelles. Les sites Boursiers étaient pris d’assaut et certains avaient du mal à faire face à cette affluence record.

J’en ai profité pour garder des « copies écran » de la Une de quelques journaux au pire moment de la journée. Je n’ai pas les Unes « papier » mais je remercie par avance ceux qui auraient la gentillesse de me les envoyer scannées.

Cette période est vraiment passionnante par son intensité et sa complexité. En 2000, nous avons eu l’explosion de la « Bulle Internet » (nom officiel donné par l’Histoire). Cela touchait un seul secteur. La crise de 2008 est bien plus profonde et les implications bien plus nombreuses et complexes.

Ce 24 Octobre marquait aussi – peut-être – un tournant. Cela faisait des semaines que la Crise Financière faisait la Une des journaux mais on ne sentait pas encore le vent de panique, la capitulation totale. Le 24 Octobre 2008, toutes les barrières ont explosé: nouveau record de baisse, l’indicateur VIX atteignait un niveau record. La nervosité semblait connaitre un apogée. On ne parle plus de nervosité mais de véritable psychose.

C’est à ce moment précis que j’ai pensé à l’Analyse Contrarienne: quand toute la Presse s’empare du phénomène, les « contrariens » considèrent que c’est le bon moment pour rentrer.

En effet la capitulation marque souvent le moment où le marché va se retourner. A l’heure où de très nombreux sites internet parle de « Capitulation », « Capitulation Finale » ou pour les plus prudents de « Capitulations » (sous-entendu il peut y en avoir d’autres), je préfère être beaucoup plus prudent. Il y a une seule capitulation et il me parait bien trop tôt pour affirmer que le marché s’est retourné, que la baisse est terminée. Cette crise est bien trop profonde et complexe; personne n’est capable d’en mesurer encore toutes les conséquences, notamment au niveau Économique. Au mieux, la baisse marque une pause.

Warren Buffet est un adepte de l’Analyse Contrarienne. Parmi ses plus célèbres citations, on retiendra:

A contresens: « La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire. »

Ne pas suivre la tendance: « Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs. »

Je n’irai pas jusqu’à contredire cet incontournable Gourou mais il ne dit pas dans quelle optique il se place en ce moment. Spéculation à court terme pour profiter du rebond ou placement à long terme?

On dit aussi « acheter au son du canon »… Ça nous fait une belle jambe. Cette crise étant hors norme, cela fait 3 mois qu’il y a quasiment un coup de canon par jour et 30% de baisse.

Pour ma part, j’observe les faits suivants:

  • La journée du 24 Octobre a été très intense mais les volumes ont été relativement faible. Une capitulation, un plancher se font avec des volumes.
  • Ce n’est pas un secteur qui s’effondre, mais un système entier. Or pour le moment, à part des sauvetages de dernière minute, rien n’a changé. Peut-être rien ne changera en définitive…
  • Dans une optique de placement à moyen et long terme – la seule qui m’intéresse – je ne vois pas encore de plancher confirmé.

On en saura plus dans les semaines à venir; patience… Les marchés marquent une pause, le temps de compter les pertes et d’y voir plus clair. Les prix des actions peuvent paraitre très attractif après un tel massacre. Mais dans une optique de placement moyen/long terme, à part une prise de risque inconsidérée, un coup de poker, rien de rassurant.

Le « Baltic Dry Index » chute de plus de 90%

L’indice considéré comme précurseur de l’activité Economique a chuté de plus de 90% en quelques semaines, passant de 12,000 points au mois de Juin 2008 à 900 pts au mois d’Octobre 2008. Là aussi, c’est sans aucun précédent… Les cycles traditionnels du Commerce International semblent bouleversés.

A priori, cela indique plusieurs choses: La demande en Frêt (Maritime) à lourdement chuté entrainant une chute des prix de transport. Donc en quelques semaines, les commandes se sont littéralement asséchées, tout comme les cales des navires…

Dans la réalité, peu probable. Certes les prix de transport ont soudainement fortement chuté, mais pas de 90%. De plus, les commandes en cours n’ont probablement pas été annulé en catastrophe à la dernière minute, sur le quai du port. Une chute de l’activité mais certainement pas de 90% en 2 mois!

Je pense que l’on peut relativiser cette chute brutale. En effet, comme dans beaucoup d’autres domaines – la hausse de l’Index entre 2006 à 2008 (passant de 2,000 à 12,000 points) était tout aussi excessive; portée par une spéculation et des manipulations qui ont décorrelés l’index de la réalité. Le dégonflement cette autre bulle spéculative se fait avec autant d’excès.

Cependant, l’avenir Economique semble pour le moment bien sombre et les compagnies maritimes qui ont commandé et mis en service de nombreux bateaux ces dernières années (bateaux payés au prix fort de matières premières) risquent de faire face à d’énormes difficultés dans les mois à venir si la barre ne se redresse pas très vite.

Après la Crise Financière, tous les indicateurs convergent vers une Crise Économique. Les excès de ces dernières semaines seront sans doute corrigés mais après la stupeur, viendra l’attentisme et la frilosité. La confiance, les commandes et la reprise, nous verrons ça beaucoup plus tard.

Le jeu de dominos continue… A qui le tour?

Le VIX, Indicateur de Psychose

Le VIX reflète la Nervosité des Marchés Financiers. Globalement, quand il est bas, les marchés sont peu nerveux et l’optimisme est de rigueur. A l’inverse, quand il est haut les marchés sont plus nerveux et pessimistes…Pour plus de détails, consulter l’article publié au mois de Novembre dernier.

Depuis 1990, cet index était borné entre 10 et 30… Même au plus fort de la baisse 2000-2002 et des évènements de 2001, la nervosité était restée limitée. Depuis le mois de Septembre dernier, la borne des 30 a sauté et l’indicateur a atteint les 80 pts. Depuis, on ne parle plus de « nervosité » mais de « psychose ». On a pu assister à des records successifs à la hausse comme à la baisse sur toutes les places.

Durable ou non, une chose est sûre, il n’est pas souhaitable de rentrer à nouveau sur les marchés tant que la nervosité ne sera pas retombée à des niveaux plus sains. Cela peut durer encore longtemps.

« Le Krach Programmé » de Olivier De Duclas (2003)

En 2003, alors que la Bourse prenait son élan depuis les plus bas de 2002, j’avais acheté un bouquin au titre choc « Le Krach Programmé » de Olivier De Duclas. J’avais lu cet essai avec grand intérêt. Les prédictions d’Olivier De Duclas se révélaient fausses au fur et à mesure que la Bourse montait vers les sommets que l’on connait.

A l’époque (2003), comme bouquin alarmiste , on ne faisait pas mieux. D’après Olivier De Duclas, le krach n’était pas derrière nous, mais devant avec une chute du CAC40 jusqu’à 1780 points soit un retour au niveau d’il y a trente ans!  Alors que la Bourse venait à peine de sortir d’une chute considérable.

Son argument repose sur une théorie d’enchainement de cycles haussiers suivis de cycles baissiers (Kondratieff et Elliot Waves) causés par une perte de confiance dans un marché où tout repose sur la dette et le déficit. Deux exemples viennent étayer son propos: le Japon avec 13 ans de récession et ce n’est pas fini et surtout l’Argentine, pays anciennement prospère et basculant d’un coup, suite à des erreurs économiques dans un krach et une misère énorme.

De Ducla ne donne en fait qu’un conseil: éviter la Bourse, l’or, l’immobilier etc… Ne garder que le cash pour faire le dos rond en attendant que cela aille mieux. Et surtout, bien choisir sa Banque. Il annonce en effet des faillites en cascade dans les milieux financiers; mais aussi l’explosion de la bulle immobilière.

Les causes du krach sont celles que l’on connait maintenant; 25 ans d’erreurs avec notamment « l‘entreprise aux mains des financiers » et « l’ère de la prospérité pour tous et de la déresponsabilisation« 

En voilà un à qui l’on souhaitait de se tromper… De 2003 à 2008, Olivier De Duclas et son mentor, Robert Prechter ont été enterré; leurs bouquins au mieux rangés au fond d’une armoire. Aujourd’hui on dépoussière, on ressort et on re-lit…. attentivement!

Bien sûr, le timing proposé par Olivier De Duclas s’est avéré faux. Le fond est bon, pas la forme. Il pense, sans doute à tort que tout est prévisible (Elliot Waves). Si les évènements sont sans doute prévisibles, le timing est sans aucun doute beaucoup plus difficile à appréhender.

Je pense que Olivier De Duclas a trop voulu modéliser son scénario en s’enfermant dans une seule logique. Il a bien vu les symptômes et les maux mais il a voulu prévoir les évènements avec un timing précis.

Olivier De Duclas ne semble plus actif mais je lui tire tout de même mon chapeau!

Crise Financière: Ils nous avaient prévenu!!!!

A l’heure de la psychose (et donc peut-être du rebond!), je me suis penché sur les « gourous » de la Finance; ceux qui avaient anticipé la crise et son ampleur; certains depuis des années mais avec un mauvais timing. Qui sont ces gourous et quel crédit (ahhh le mot affreux!) peut-on leur accorder?

Un gourou a forcément une connotation péjorative… « Un gourou désigne communément en Occident un maître à penser, ou plus généralement une personne qui réunit des adeptes. » Les adeptes sont là: dans le milieu financier, on appelle ça plutôt les moutons de panurge. Ces « maître à penser » prêchent la bonne parole depuis des années; et pourtant personne n’a rien vu venir.

Qui sont ces « Gourous » de la Finance?

Il faut savoir qu’il beaucoup de gourous, particulièrement aux USA. On pourra citer pelle-mêle: Robert Prechter, Warren Buffet, Georges Soros ou encore du très médiatique et excité Jim Cramer. Il y a quelques jours, je découvrais aussi Nouriel Roubini qui a annoncé sa prophétie dès 2006.

Nouriel Roubini va même plus loin aujourd’hui en annonçant une fermeture prochaine des Bourses jusqu’à deux semaines, face aux ventes paniques des hedge funds.

Le problème est qu’il est très difficile de faire la part des choses dans ces concerts de prophéties et analyses. Le site « Advisory Group » tente même de faire un classement des performances des « gourous ». Certains sont chaudement habillés pour l’hiver!

Arrêtons nous aussi un instant sur le cas du gourou Robert Prechter, connu du « milieu » depuis des années, voire des décennies. En Novembre 2007, sur ce blog, je postais un article relatant les déboires de ce gourou qui pourtant, quelques années auparavant, était encensé par tout le monde. Il faut dire aussi qu’il avait eu le très mauvais goût d’être baissier pendant les années 2003-2007. Sa vision à long terme ne faisait plus recette, forcément. Pourtant, il y a 9 mois, il annonçait lui aussi le krach actuel…

Dans un autre registre, Ian Gordon (adepte des cycles de Kondratieff) annonçait fin 2007 la chute à venir des marchés, avec un scénario apocalyptique. Mieux encore, en Juillet 2002 (!!!), il annonçait l’hiver glacial selon les cycles de Kondratieff. Vous pouvez lire l’intégrale de l’interview de 2002 ici.

Tout cela était donc semble-t-il prévisible et… attendu; un certain nombres de « gourous » financiers semblent avoir raison. Cela va bien tendu à l’encontre du fait que les marchés soient considérés comme « irrationnel ». Ce terme revient souvent pour parler de la chute actuelle et brutale des marchés financiers. Et pourtant…

Quel Crédit accorder à ces « Gourous » de la Finance?

A l’exemple de Robert Prechter, on encense aussi vite que l’on brule. Il est fort à parier que Robert Prechter remontera très prochainement dans le classement du site « Advisory Group ». Il y a énormément de publications et il est très difficile de faire la part des choses, à moins de tout lire. Je pense qu’il est intéressant de garder les yeux grand ouverts et de na pas s’enfermer dans une seule logique. Ramené à notre petite échelle, ce n’est pas parce qu’on a acheté une action qu’il faut s’enfermer dans la seule perspective qu’elle va monter. Pour les gourous, c’est pareil. Les adeptes ont tendance à suivre aveuglement des analystes, des journaux financiers – qui disent tout et son contraire – sans prendre le temps de garder la tête froide et les yeux grand ouverts.

Quelles Prédictions pour demain?

Si on fait un rapide tout d’horizon des avis et conseils, on pourra trouver de tout. Nouriel Roubini continue à être particulièrement pessimiste pour la suite. Pour Ian Gordon, l’hiver des cycles de Kondratieff ne fait que commencer. D’autres voit déjà un plancher se former avec un rebond à suivre… A ce jour cependant, personne à ma connaissance n’ose repasser « haussier » sur les marchés financiers.

A titre personnel, tout cela m’intéresse mais je me contente de suivre la tendance, pas de l’anticiper.

La Crise Financière vue par Groland

Hitler et la Crise Financière

Une scène détournée du film « Der Untergang« ; excellent!